Depuis combien de temps êtes-vous magnétiseur ? Qu’est-ce qui vous a amené à faire cela ?

 

Ca fait 7 ans que j’exerce en tant que magnétiseur énergéticien, avant, j’étais directeur marketing. A cette période, j’ai retrouvé un pendule chez mes parents, je me suis d’abord intéressé à la radiesthésie, j’ai alors suivi une formation. Le magnétiseur qui l’animait m’a dit que « j’avais du magnétisme et que je devrais essayer ».

Alors j’ai lu des livres et en testant plusieurs fois, j’ai senti une énergie qui me traversait.

J’ai commencé à pratiquer sur des amis, cela marchait bien et, progressivement, mes capacités se sont ouvertes jusqu’à ce je rencontre quelqu’un qui me prête un cabinet sur Paris.

Au début, je ne me sentais pas légitime, car je magnétisais que depuis quelques mois et je n’avais personne dans mon entourage qui pratiquait cela. Puis j’ai fait une autre formation sur les ressentis énergétiques et à ce moment-là, quelque chose s’est déclenché en moi : j’ai décidé de me lancer à fond. C’est en 2010 que j’ai lancé mon cabinet et depuis, c’est devenu mon activité à temps complet.

 

Comment définissez-vous le magnétisme pour une personne totalement extérieure à cette pratique ?

 

Le magnétisme consiste à travailler sur les énergies du corps, à lever les blocages, à refaire circuler l’énergie de façon harmonieuse.

En réalité, le magnétisme est un « faux-ami » parce que ce n’est pas du magnétisme à proprement parler que l’on a en soi, c’est davantage un travail que l’on fait pour capter et transmettre l’énergie.

D’ailleurs, le mot qui convient mieux pour parler de ce que l’on fait est énergéticien. Le terme magnétiseur est historique, c’est le terme le plus usuel que les gens connaissent.

Par définition, je suis canal d’énergie, je laisse passer les énergies à travers moi qui vont travailler sur la personne et celle-ci va s’en servir inconsciemment pour débloquer en elle l’énergie et lancer le processus d’auto-guérison.

Je ne guéris jamais personne, c’est la personne qui s’auto-guérit.

 

Quels types de demandes recevez-vous en cabinet ? Est-ce que vous avez des spécialités ?

 

Non, pas de spécialités, j’ai tout type de demandes, cela va de la simple verrue aux douleurs de toutes sortes. C’est aussi bien des problèmes physiques que psychologiques : angoisses, dépressions, fatigue chronique, les personnes qui ont un cancer, sous chimiothérapie, pour les aider en complément de la médecine traditionnelle.

A vrai dire, ce n’est pas moi qui décide des limites du champ d’application : je suis juste un canal qui permet de transmettre les énergies appropriées.

Parfois, cela ne marche pas parce que la personne a besoin de faire une psychothérapie, un travail sur elle-même pour comprendre certaines choses alors je lui dis clairement que le magnétisme ne va pas lui convenir. Dans ce cas précis, je sens que l’énergie ne veut pas venir car il est nécessaire qu’elle avance sur sa compréhension et sa connaissance d’elle-même.

Quelque fois, la personne va faire cette démarche d’introspection et ensuite elle revient me voir, à ce moment-là, je peux l’accompagner. Si je sens que ce n’est pas moi qui suis la bonne clef, je dirige la personne vers d’autres thérapeutes.

 

Quelles pratiques au quotidien pourriez-vous conseiller pour libérer cette capacité de canal ?

 

La meilleure chose qui soit est la méditation. De mon côté, je continue un travail sur moi-même.

Tous les soins que je fais nécessitent un travail sur moi. Chaque personne étant un miroir de moi-même, je vais travailler sur mes propres résistances pour être canal et favoriser la libération des blocages intérieurs.

Au fur et à mesure, ma canalisation se libère. Je suis en position d’observation, c’est-à-dire que je ne mets pas mon égo dans le soin, c’est ce qui permet d’être canal et de faire circuler l’énergie sans faire intervenir sa volonté.

Mon rôle est justement de travailler sur mes failles, mes peurs, mes doutes car c’est en levant mes propres blocages que je parviens à mieux canaliser.

Souvent, le soin va créer une résonance en moi, cela permet de sentir mes propres zones de blocages et de favoriser leur libération. Le fait de travailler sur moi va avoir une incidence directe sur l’énergie de la personne pendant la séance.

Je vais également utiliser la prière pour me libérer de certaines charges émotionnelles.

Il s’agit d’abord de reconnaître ses propres zones d’ombres pour pouvoir les libérer. C’est cette acceptation de soi qui permet de passer certaines étapes dans la libération de ses capacités. Si cette part d’ombre nous fait souffrir, alors on la transmute, autrement, on l’accepte telle quelle parce qu’elle peut nous aider à mettre certaines limites.

 

Est-ce qu’il y a une hygiène de vie particulière pour être magnétiseur ?

 

Personnellement, je ne mange plus de viande ni de poisson parce que je ne peux plus. Ce n’est pas un choix philosophique au départ. J’ai surtout remarqué que lorsque je mangeais de la viande, mes pensées devenaient assez sombres juste après.

C’est devenu problématique pour pouvoir faire des soins, surtout les viandes rouges. Cela ne passait pas : au niveau de l’œsophage, je sentais une pression négative que je mettais des heures à enlever. J’ai donc décidé d’arrêter de manger de la viande pour être en accord avec mon corps.

Le dernier soin que j’ai fait après avoir mangé un sandwich au saumon, je ne sentais plus l’énergie qui passait, c’était une catastrophe. Cela me fait descendre mon niveau d’énergie d’un coup et je ne suis plus un canal correct.

Enfin, il n’y a pas de règle, c’est ma vérité. Je ne dirai jamais à quelqu’un qu’il ne faut pas qu’il mange de viande ou autre chose, car cela n’est pas vrai. Ça dépend de sa vérité, de son évolution et cela ne veut pas dire que je suis un meilleur canal que quelqu’un qui mange de la viande.

Principalement, le fait d’être dans une pratique énergétique rend beaucoup plus sensible à tout ce qui nous environne et aux différentes énergies.

 

Quel est votre point de vue sur ce qu’on appelle le « don » ?

 

Je n’ai jamais aimé ce mot là même si je peux le comprendre.  Le problème de ce mot est qu’il renvoie une réalité binaire : soit on l’a, soit-on ne l’a pas. Ce n’est pas juste de dire cela, c’est plutôt une sensibilité que l’on développe.

Il y a des personnes qui n’ont pas cette sensibilité là mais de toute façon, ce sont des personnes qui ne s ‘y intéresseront pas. Celles qui s’intéressent au magnétisme ont des capacités.  Dès qu’on se pose des questions sur ce sujet, c’est que l’on a des capacités, qui peuvent être plus ou moins latentes.

 

Quels conseils pourriez-vous donner à quelqu’un qui aimerait libérer ses capacités ?

 

Lire des livres en relation avec ces sujets permet de s’ouvrir. Personnellement, j’ai commencé par plein de livres qui m’ont ouvert l’esprit, notamment la guérison quantique de Krank Kinslow.  Il faut se faire confiance, s’arrêter sur des livres qui nous appellent dans des librairies.

Le test classique de momification des agrumes permet également d’exercer ses capacités en magnétisme. Souvent, les gens ne se font pas assez confiance, mais le simple fait de mettre ses mains sur quelqu’un qui a une petite douleur pour s’entrainer, essayer…est déjà un premier pas. On ne peut pas faire de mal quand on a de bonnes intentions.

De tous les magnétiseurs que je connais, il n’y en a pas un qui a la même technique que l’autre.

 

 

 

Est-ce qu’il y a des difficultés que vous rencontrez dans votre activité ?

La difficulté, c’est soi : ses peurs, ses doutes.

 

Comment êtes-vous passé de directeur marketing à magnétiseur ?

 

Au début, ça n’a pas été évident à assumer car cette activité peut sembler obscure. On éprouve toujours le besoin de se légitimer parce que les gens nous demandent régulièrement « mais ça marche cela ? ». Oui, autrement il n’y aurait personne pour venir consulter et mon agenda ne serait pas plein quinze jours à l’avance !

Il n’est pas compliqué d’expliquer mon métier mais les gens ont encore du mal à y croire. Cette activité existe depuis l’Egypte antique, avant la médecine officielle. Dans toute l’histoire, il y a toujours eu des magnétiseurs, des guérisseurs.

Les outils scientifiques actuels ne peuvent pas prouver ce que l’on fait, donc forcément le magnétisme est souvent perçu comme un placebo.

C’est comme prouver l’existence des microbes au XVe siècle, alors que le microscope n’avait pas encore été inventé. Peut-être que dans cent ou deux cent ans, cela sera prouvé et adoubé par le monde scientifique.

Cependant, il y a des études qui prouvent des faits signifiants : notamment l’action de la pensée sur la matière mais ces études sont assez dispersées et elles ne sont pas faites en France mais en Allemagne, aux Etats-Unis.

On dit que la science ne le prouve pas que la médecine ne l’accepte pas, ce qui est faux, parce qu’il y a pleins de scientifiques et des médecins comme Luc Bodin qui s’y intéressent. Personnellement, j’ai des médecins qui m’envoient du monde au cabinet.

De plus en plus, dans les hôpitaux on nous oriente des gens. On conseille de plus en plus en cancérologie d’aller voir des « coupeurs de feu », certains médecins en parlent mais ce ne sont pas les organismes officiels.

 Je suis membre du GNOMA (Groupement National Organisation Médecines Alternatives) qui existe depuis 1951, le président du syndicat s’évertue à faire avancer le sujet au niveau politique… pour que l’on soit reconnus par les mutuelles comme médecine complémentaire sachant qu’elles ont tout à y gagner.

Aux Etats Unis, ils ont compris depuis longtemps qu’il valait mieux faire appel à un énergéticien à la suite d’une opération, pour favoriser le rétablissement et éviter une longue convalescence en clinique. C’est une façon très pragmatique de voir les choses car cela occasionne moins de frais et les mutuelles y gagnent. En France, on s’arrête sur le principe que « ce n’est pas prouvé ».

La sécurité sociale économiserait beaucoup d’argent si elle intégrait les magnétiseurs dans les processus de post-opération, en complément de la médecine officielle.

 

Depuis l’exercice de vos activités, avez-vous constaté un changement dans les mentalités et dans l’opinion générale concernant le magnétisme en France ?

 

Oui, cela change, moi j’ai plus de 60% des personnes qui viennent me voir qui n’ont jamais été voir de magnétiseurs ; je suis le premier magnétiseur qu’ils voient.

Je constate une bonne ouverture d’esprit concernant la pratique sachant que c’est essentiellement le bouche à oreille qui fonctionne. Les médias s’y intéressent davantage, il y a de plus en plus de magazines qui apparaissent autour de ces thématiques et je pense qu’une frange croissante de la population s’ouvre à ce type de pratique.

Je reçois également beaucoup de personnel médical : infirmières, certains médecins en hôpitaux car ils ont déjà vu et testé beaucoup de choses, ils sont enclins à expérimenter d’autres pratiques.

La plupart du temps, le magnétiseur intervient en dernier recours. Pour traiter une douleur, les gens ont fait anti-inflammatoire, kiné, ostéo, chiropracteur, et nous, on arrive en bout de course. Ils testeront d’abord médicaments et thérapies manuelles avant de se tourner vers le magnétisme.

 

Est-ce qu’une personne qui ne croit pas absolument au magnétisme est un frein rédhibitoire pour faire une séance ?

 

Non, car si elle vient de son plein gré cela signifie qu’une part d’elle-même est prête à lâcher prise. Ce qui n’est pas bon, c’est lorsque qu’une personne vient parce ce qu’elle a été « contrainte » car elle sera fermée, dans la résistance. C’est la personne elle-même qui doit faire la démarche.

Il n’y a pas besoin d’y croire, il suffit d’être prêt à lâcher.

Les échecs sont dus à une incompatibilité d’énergies ; c’est la fréquence d’énergie qui n’est pas adaptée. J’ai une plage de fréquences avec laquelle je peux travailler pour rééquilibrer la personne.  Les inflammations, les maladies de peau sont par exemple des cas que je traite très bien.

 

De quelle manière se traduit vos ressentis ?

 

C’est kinesthésique, j’ai beaucoup des sensations de chaud, de froid, picotements dans les mains. C’est essentiellement de la clair information, des intuitions me viennent en séance et je me laisse guider par celles-ci.

 

Vincent Navizet, magnétiseur énergéticien

23, Rue Turgot, 75009 Paris

06 81 75 58 47