On me pose souvent la question : quelle différence existe-t-il entre le reiki et le magnétisme ?
Pas évident en effet pour les personnes qui n’ont pas encore fait l’expérience du reiki ou d’une séance de magnétisme ou qui connaissent que l’un mais pas l’autre.
Moi-même, à mes débuts, je me la suis un temps posée. J’ai d’abord été formée au reiki et cela a été un tremplin pour apprendre de façon structurée une pratique des soins énergétiques (Je ne connaissais pas de bonne formation en magnétisme et à l’époque, je dois reconnaitre que, sans aucune expérience, le terme me faisait un peu peur). Le reiki me semblait rassurant pour commencer car c’était une formation complète avec théorie, protocole et pratique.
Au fur et à mesure de mon apprentissage, je me suis tournée vers des magnétiseurs, curieuse de la manière d’envisager leur art. Mes rencontres avec des magnétiseurs ont notamment permis de me rendre compte des différences subtiles qu’il existe entre le reiki et le magnétisme.
Soyons clairs : le magnétisme est pour moi un terme « générique », connu et employé par tous dans notre culture pour désigner une méthode de soin par l’énergie. (je ne cherche pas à faire le distinguo entre les différentes façons de pratiquer).
1) Les origines culturelles du reiki et du magnétisme
Rien à voir entre les deux puisque le reiki est une pratique qui nous vient du Japon créée par Mikao Usui vers 1920. Il signifie « énergie vitale universelle » ou « force de vie », cette même source d’énergie qui est le principe fondateur de la vie !
Le magnétisme est le terme qui désigne en français, une pratique de soins par l’énergie sans être associée à un modèle unique. Il relève davantage de pratiques transmises de génération en génération sans formalisation. Le magnétisme a longtemps reposé sur un savoir oral. Nous n’avons pas d’école à proprement parler de « magnétisme » qui soit reconnue, au contraire, le Japon propose des écoles de reiki et cette pratique s’est d’ailleurs inscrite en toute légitimité dans la société.
Aussi, les méthodes et techniques peuvent se ressembler mais ne sont en rien identiques. Les centres et carrefours énergétiques sur lesquels le praticien va agir resteront évidemment les mêmes : on ne réinvente pas la roue que l’on appelle cela reiki ou magnétisme.
Le reiki a d’abord été la « boîte à pharmacie » des personnes très modestes au Japon, n’ayant pas les moyens de se payer un médecin, ils utilisaient des pratiques naturelles pour nettoyer l’énergie et renforcer les capacités immunitaires du corps.
Pas bête, et tellement efficace ! Dommage que nous n’ayons instauré la transmission d’un tel savoir dans nos campagnes. Cela aurait permis de favoriser la compréhension et l’éveil de son propre potentiel énergétique ainsi que la responsabilisation de sa santé sans avoir à la remettre d’entrée entre les mains d’un professionnel.
2) Le reiki se démocratise tandis que le magnétisme reste peu lisible
De plus en plus de monde entend parler de reiki, et je constate une montée d’intérêt et de curiosité pour cette pratique notamment en raison d’une ouverture d’esprit grandissante pour les pratiques liées aux médecines douces. Le reiki a réussi à se répandre dans le monde entier ! Pourquoi ? Très simplement, parce que le savoir a pu être établi et en quelque sorte « normé » pour pouvoir être transmis.
Le reiki met également en évidence le potentiel énergétique naturel que chacun peut mettre en mouvement. Aussi, on ne parle donc jamais de « don » si ce n’est pour parler du don de la vie que chacun a reçu et peut développer en lui grâce à un travail spirituel ! Ce qui n’est pas encore le cas dans le magnétisme où l’on croit que seuls les magnétiseurs ont des dons et peuvent s’exercer pour favoriser la guérison.
3) Le protocole de soin
Le reiki est très codifié et l’on retrouvera, à quelques nuances près, la même manière de pratiquer (ordre des positions, ouverture, fermeture, utilisation des symboles).
Je me rappelle encore de l’ordre des positions réglementaire ainsi que des temps dédiés pour chacune d’elles.
En ce qui concerne le magnétisme, le protocole n’est pas aussi standardisé puisque les conventions diffèrent d’un magnétiseur à un autre. On fait donc davantage appel à l’esprit d’intuition pour mener un soin énergétique. Ils n’empêchent que les bienfaits ressentis sont aussi au rendez-vous. (Impossible de dire s’il y a des meilleurs résultats dans telle pratique de soins plutôt que l’autre).
Il n’existe donc pas un seul protocole digne de pouvoir libérer les blocages énergétiques et remettre en circulation l’énergie mais les intentions restent les mêmes !
4) Les outils énergétiques employés
Dans le reiki, le praticien utilise symboles (Sei Heiki, Cho Ku Rei, Hon Sha Ze Shonen) et des mantras pour soutenir le travail énergétique. Il faut comprendre que les symboles ou mantras, lorsqu’ils sont bien employés, sont des portes énergétiques qui visent à élever et générer les vibrations propices au soin.
C’est un conditionnement de l’esprit, un travail intérieur mené par le praticien qui permet d’atteindre un niveau d’énergie élevé ainsi qu’une qualité de ressenti (grâce au vide intérieur) réels.
Cependant, ces symboles et ces mantras ne font pas partis de nos racines culturelles, cela peut occasionner quelques difficultés pour se conditionner à cet exercice, car nous ne sommes familiers avec ces notions culturelles, on peut avoir du mal à s’y conformer car notre inconscient rechigne à s’adapter à ce qui ne sort du système de croyances forgé depuis notre naissance. Le reiki fait appel à des codes, un langage et des croyances auxquelles nous, Occidentaux, pouvons être éloignés.
5) Au final, le champ d’application est-il différent ?
Oui et non. Dans la mesure où tout deux agissent sur le champ énergétique de la personne pour son rééquilibrage et sa fluidification.
Maintenant, j’émets une nuance quant à la profondeur du travail effectué. Le reiki que l’on m’a enseigné parle d’un « toucher subtil » à la frontière entre le corps physique et le corps énergétique, le visible et l’invisible. En ce sens, on se limite à ce qu’on appelle le corps éthérique, la première couche du corps énergétique qui charge et protège le corps physique.
Il s’avère difficile de nettoyer plus en profondeur le corps énergétique, notamment l’émotionnel, si l’on se limite à ce type de toucher. J’ai pu constater la différence dans ma pratique puisque je me suis affranchie des règles du reiki pour aller vers une approche plus personnelle des soins énergétiques.
Les magnétiseurs travaillent à plusieurs centimètres voire plusieurs mètres à distance du corps physique de la personne. J’en connais qui ne touchent même pas la personne.
Dans le fond, le reiki et le magnétisme sont deux pratiques très similaires dans la mesure où toutes font appel à l’énergie dans un but de rééquilibrage de l’être et qu’elles parviennent à éveiller les forces de guérison en l’autre.
La manière de procéder ne sera pas identique, les protocoles parfois très différents selon le conditionnement culturel mais au fond la distinction essentielle qui fera toute la différence est la qualité du praticien !
Car il ne s’agit pas seulement d’appliquer conformément des techniques, mais de travailler sur soi, de s’exercer à développer ses capacités extra-sensorielles. Car on a beau suivre des procédés si l’on ne ressent pas l’énergie pendant le soin ou si nous n’avons pas fait le calme intérieur, les effets curatifs seront moindres. 😉 Ne t’arrête pas à une pratique plus qu’à une autre du moment que le thérapeute présente une réelle qualité de soin.
Et toi, y aurait-il une différence que tu aurais relevée ?